Le monde de Némo « return »
Oyé, oyé, amis du monde aquatique ! Oyé, oyé, fans d'Alien vs Prédator ! Oyé, oyé, amis taulards ! Skyline le grand est sorti au cinéma !! On va s'en prendre plein la gueule. Un réalisateur de renom (lol), une équipe d'acteurs motivée malgré leur ingestion de neuroleptiques et de whisky. Des effets spéciaux époustouflants encore plus beaux que ceux du Choc des Titans (version 80's). Un scénario digne des meilleurs moments d'Indépendance day ! Et des décors variés, riches et inspirés !
Skyline, c'est l'histoire incroyable d'une bande d'amis (tout droit sortie du New Jersey ?) fêtant leurs retrouvailles dans un luxueux hôtel datant de la guerre froide. Cette bande de joyeux lurons, servie par une brochette d'acteurs de renom : Eric Balfour (La fureur des gargouilles), Donald Failson (Scrubs), David Zayas (Expendable), et Scottie Thompson (Bones !!), échangent des dialogues dignes d'un Tarantino. Jamais on n'avait vu ça.
La production s'est également entourée des meilleures équipes techniques, n'hésitant pas à réutiliser les décors d'Aliens vs Prédator, l'ancien projet des frère Strauss, en ajoutant un petit coté Matrix pour ses sentinelles extra terrestres indestructibles. Elles-mêmes inspirées de l'aquarium du producteur Kristian James Andresen. Fin amateur de crustacés et fan inconditionnel des collections Cousteau, Kristian est sorti ému de ce film.
Cependant, attention le film ne fait dans la dentelle, que ce soit pour son bestiaire : Ecrevisses suceuses de cerveaux (Starshiptrooper ?), Poissons rouge collecteurs de corps humains (La guerre des mondes en bleu ?), couveuse d'humains enlisée dans des matières organiques (Alien ?) ; ou que ce soit par ses scènes anthologiques, sombres et cyniques : sacrifices héroïques du concierge, discussions métaphysiques pertinentes et bienvenues (échappons nous en bateau !!; je t'aime !! fiston fais pas le con), kidnapping extraterrestre adouci par un note romantique tout en justesse (se rouler une pelle en apesanteur sachant que son cerveau va servir de combustible pour crevette). Et un final nous rappelant qu'il est de la responsabilité du mâle américain de protéger sa frêle femelle engrossée par mégarde lors d'une soirée trop arrosée sous ecstasy. Et cela, même après la mort. En même temps lorsqu'on possède un cerveau rouge fluo, on peut se le permettre.
Bref ce film n'est absolument pas un plagiat de classiques de la science fiction, il possède son univers, un caractère bien trempé, et on n'a jamais l'impression de regarder un téléfilm allemand de science fiction. Si vous n'êtes pas allé au cinéma depuis le film 2012, cette œuvre du 7eme art est pour vous !