Parvenir à allier aussi judicieusement, et de manière absolument décomplexée, la distribution de mandales et de super kicks, avec la comédie 100% pur cholestérol, était vraiment l’apanage du Grand frère de la bande des trois frangins de l'école des petites Fortunes, avec Jackie Chan et Yuen Biao.
Big Sammo le torturé, personne ne se maltraite mieux que lui à l’écran…, nous offre avec cette série B vulgairement assumée, un véritable pastiche de tout ce que son cinéma pouvait offrir en terme de déviance linguistique, de subtilités très aléatoires et de distorsion des bonnes valeurs cul-bénites, et associe ce style à une bonne dose d’action aux chorégraphies impressionnantes.
Pas du niveau de ses films du début, les excellents Warriors Two ou Prodigal Son, ce Slickers vs Killers, est tout de même une série B d’un très bon acabit, celle qui s’assume en tant que telle quoi. Pas de fioritures, de digressions existentialistes, nulles traces, ou si peu, de subtilités, mais un cinéma qui respire la rage quand les chorégraphies viennent jouer leur rôle de catalyseur en faisant exploser les quatre coins de l’écran dans un florilège disons le souvent époustouflant.