Slumdog Millionaire par Kreyket
Comment dire... Avec tout ce qui en avait été dit je m'attendait à un film d'auteur, pas forcément palpitant mais avec au moins une petite réflexion derrière, ou au moins à un visuel intéressant grâce à Boyle. autant dire que j'avais tout faux.
Visuellement c'est propre mais très constant, la même lumière partout, tout le temps, dedans, dehors... Une scène près du Taj Mahal ? Restons loin et ne le fixons pas, avoir un beau plan pourrait gâcher l'atmosphère misérabiliste qu'on se donne tant de mal à installer. Parce que oui c'est très misérabiliste.
Le film se découpe dans les 3 premiers quarts d'une seule façon plusieurs fois de suite : la misère en Inde dans un endroit, le héros et son frère, un moment joyeux, un moment triste, le "truc" qui va lui permettre d'avoir la réponse au jeu... Toujours la même mécanique, facilement 5 fois d'affilée. Et le plus beau c'est que les flash-backs qui correspondent aux questions posées sont dans l'ordre de la vie du gamin ! Si c'est pas fantastique ça... Ce qui est génial aussi c'est que durant une bonne partie du film, ils se font appeler atos et Portos et "Ohlala, on sait pas comment s'appelle le 3ème mousquetaire !" et à la fin, la dernière question du jeu "Dans les 3 mousquetaires, il y avait Atos, Potros et ?" HA HA ! Et là il répond au hasard et gagne !
Donc pour résumer : cliché, mécanique, prévisible, misérabiliste et aucune morale, rien à en retirer, parce qu'il a pas gagné parce qu'il est le meilleur ou parce qu'il a su transcender sa situation par l'éducation. Non. "C'était écrit."