Faux-semblants
La séquence d'ouverture de Snake Eyes donne déjà le ton, Brian De Palma veut en mettre plein la vue et met en scène une folle entrée dans un Palais des Sports, filmée en plan séquence, avec une...
le 21 janv. 2021
32 j'aime
3
DePalma se cite comme jamais avec ce thriller auto-référencé, sorte de synthèse des figures de style de son cinéma.
D'abord la référence formelle à Rope de Hitchcock. Et même si cette fois ce n'est pas le film entier qui est un unique plan séquence, mais seulement sa première partie, on peut se demander comment on peut arriver à filmer d'un trait des séquences si compliquées avec tant de figurants sur l'image. Il y a évidemment des coupes, mais elles sont quasi invisibles. Le séquençage ne débute réellement qu'à partir du coup de feu...
Ensuite, la référence scénaristique qui reprend le dispositif de Blow-up, préalablement repris dans Blow out, et perfectionné ici à l’extrême avec l'enrichissement de la même scène pendant plus d'une heure et quart. Question intensité dramatique, c'est un vrai bonheur.
Comme dans Blow out, on retrouve un héros se prenant les pieds dans un complot plus grand que lui. Et comme régulièrement chez DePalma, il suit le même parcours du début à la fin. Petite touche nouvelle : l'évolution du personnage, sa personnalité évoluant de consorts avec sa tenue vestimentaire. Le chemin de croix vers l'honnêteté que parcourt le héros n'est pas la moindre des bonnes idées du film.
Aussi réussi qu'il puisse être formellement, Snake eyes est seulement un exercice ludique dont le fond est désincarné au possible. En clair, le film n'est qu'un prétexte à faire du cinéma. Mais c'est tellement brillant qu'on pardonne volontiers le vide sidéral du propos.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les meilleurs films de Brian de Palma
Créée
il y a 3 jours
Critique lue 4 fois
D'autres avis sur Snake Eyes
La séquence d'ouverture de Snake Eyes donne déjà le ton, Brian De Palma veut en mettre plein la vue et met en scène une folle entrée dans un Palais des Sports, filmée en plan séquence, avec une...
le 21 janv. 2021
32 j'aime
3
Avec Snake Eyes, Brian De Palma affiche sa virtuosité visuelle sur tous les pores de son œuvre. Virtuosité tellement grandiloquente, qu’elle prend le pouls de son récit. Missile sur l’image...
Par
le 9 juin 2018
30 j'aime
1
Le brillant réalisateur de Mission impossible parvient à sublimer un scénario conventionnel en forme de puzzle par une mise en scène virtuose et inventive, dont on retient le long plan-séquence...
Par
le 15 nov. 2018
28 j'aime
6
Du même critique
Les deux premiers Mad Max envisageaient le déclin d'un monde. C'était certes excessif, mais après tout, ça semblait plausible, et c'était même brillant. Mais George Miller se crashe tristement...
le 23 mai 2024
6 j'aime
C'est pas moi est plaisant à regarder, les images et le son sont joliment travaillés. Et en 40 minutes, on n'a pas le temps de s'ennuyer. A peine commencé, c'est déjà fini... Abracadabra !Maintenant,...
le 16 juin 2024
5 j'aime
La sélection du festival de Cannes a régulièrement un parfum de provocation. C'est d'ailleurs aussi pour ça qu'on l'aime... Car elle dépasse le cadre du cinéma compassé et académique. Mais cette...
le 6 nov. 2024
4 j'aime