Cette critique fait partie de la liste "Brian De Palma: Voyeurisme et Cinéma"
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Snake Eyes est donc la dernière vague "renversante", dans la carrière de De Palma.
Après, ce ne sera qu'un retrait sans fin de la plage (phase) de sa maitrise cinématographique...


A ce titre, il sera intéressant de noter que la fin originale présentait...une vague déferlante qui balayait les arènes d'Atlantic City, évènement cohérent avec l'ouragan Jezebel (la fameuse reine Phénicienne qui détruisit tout sur son passage, d'après les écrits de la Bible) qui symbolisait donc l'annihilation de ce vil lieu qu'était devenu Atlantic City.
D'ailleurs, quelques allusion et/ou images sont restés dans le montage final (la camionnette de la presse est balayée par le début de cette déferlante, Nick Santoro mentionne à la fin du film, qu'il a failli se noyer dans un tunnel à cause de cet évènement climatique...).


Mais la production décida de retourner le climax final (maladroitement, selon mon humble avis), ce qui amoindrit l'excellence des deux premiers actes.
En fait, du moment où Dunne débarque dans la salle aux caméras et dévoile sa félonie, le film plonge dans une suite de séquence plus ou moins oubliable et très mal amenées.


Reste donc les palpitantes 1h10 précédentes, où De Palma se plie aux points de vues multiples de la scène principale.
Ce gimmick (déjà à l’œuvre dans Jackie Brown, par exemple) est toujours aussi efficace et permet de complexifier l'intrigue (ce qui n'est pas un mal) et de contempler la dernière virtuosité de la mise en scène de Brian De Palma (qu'il ne retrouvera plus jamais).


Malgré le jeu en roue libre (du moins avant la mort du Secrétaire de la Défense) d'un Cage azimuté (l'on dirait que son perso est défoncé à la coke) et la performance un peu lisse de Gary Sinise (surtout après la "révélation"), il reste la magnifique Carla Gugino, l'inévitable Luis Guzmàn, le trop rare Stan Shaw et le sous-exploité John Heard.


Bref, le chant du cygne d'un réalisateur qui n'a jamais été aussi meilleur que quand il était son propre scénariste -Dressed to Kill, Phantom of the Paradise, Blow Out -excepté le cas Scarface, bien sûr.

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le 7 janv. 2017

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The Lizard King

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