Sama touchée de ferveur...
« Snow in paradise » n’apporte rien de nouveau dans le genre, de Scorsese en passant par Cronenberg ou encore Hitchcock, le sujet, la manière de filmer ou bien encore l’ambiance sont d’emprunt. Il faut sans doute mettre cela sur le compte d’une première réalisation pour Andrew Hulme, qui s’il possède déjà la savoir faire, n’a pas encore trouvé son style propre. Pourtant, le film se démarque par son approche résolument mystique du combat entre le mal et le bien et ce côté très « habité » de Dave le héros. Mafieux en devenir, plus de force que de volonté, il veut émerger d’une vie sordide. Plus il accepte les coups tordus, plus il est mal. Et c’est justement ce malaise qui est mis habilement en exergue durant tout le film jusqu’à un final aussi déroutant que sublime. Dave, est constamment sur la brèche, son combat ostentatoire entre gravir les échelons au mépris de toute moralité et la voie de l’apaisement qu’il semble trouver dans la religion, le déchire, et risque de l’anéantir. Hulme, réussit par son incroyable maturité filmique l’exploit de transformer un thriller conventionnel en un récit introspectif puissant, qui prend à la gorge et créé une empathie immédiate pour son héros campé par un flamboyant Fréderick Schmidt dont on va suivre la carrière avec le plus grand intérêt. Une bien bonne surprise !