Une famille est venue prendre quelques jours de vacances dans le magnifique paysage des Alpes pour se ressourcer, s’éloigner du travail et des problèmes de la vie quotidienne, prendre une grande bouffée d'air pur.
Mais pendant la nuit ou les jours de brouillard, des explosions se répètent au loin et un thème oppressant de Vivaldi font contrepoint à cette atmosphère paisible.

Lors d’un repas, un petit incident va remettre bien des choses en cause.
Il va révéler des vérités qu’on essaye de se cacher, qu’on ne veut pas avouer car trop honteuses, qu’on ne peut accepter car on se dit qu’elles vont à l’encontre de notre morale (je parle en tant que mâle qui se doit de protéger sa tribu). Et si ces vérités existent, on se doit de les assumer, quoi qu’il en coûte.
Alors la tension monte, certains plans et dialogues prennent une longueur insoutenable. On jubile tout en priant pour qu’un élément vienne débloquer la situation. On lâche bien souvent un rire, à la fois sincère et hypocrite, face au ridicule de ces situations, dans lesquelles on pourra néanmoins aisément se reconnaître.

Seul l’enfant ne rit pas. Il pleure, il accuse (sûrement un peu trop..) mais il ne comprend pas ce monde d’adultes pleins de contradictions qui se cache lorsqu’il s’agit d’être sincère. L'enfant rêve encore d’être un super héros, de pouvoir sauver le monde. Mais que doit-il comprendre si la réalité ne lui montre aucun héros ? Malgré tout il essaye de retrouver cette figure héroïque dans son père, même si elle est morte, ou n’a jamais existé.

On finit par se sentir profondément atteint dans notre virilité. Et on se répète qu’on ne peut pas être lâche, qu’on agirait avec bravoure face à l’adversité… On se dit, on se dit.
Si on y croit… Tout le monde a une perception différente des choses, donc peut avoir sa propre interprétation de la réalité. Alors à quoi bon chercher une vérité commune ? Et s'il y a divergence, il suffit de fuir le conflit. Et si le conflit est inévitable... :)

Les vacances sont finies, on pourra raconter à nos amis que notre semaine à la montagne était géniale. On peut rentrer le regard fier pointé vers l’avenir, la démarche assurée, en inspirant une dernière bouffée d’air pur.
yaya-dc
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le 30 nov. 2014

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