Le postulat de départ m'a intriguée et poussée à voir le film, d'autant plus que j'apprécie souvent ce que propose le cinéma scandinave (en général, plutôt danois, mais je me suis laissé tenter). Une famille suédoise passe des vacances dans les Alpes; lorsqu'une avalanche déboule sur elle, le père prend ses jambes à son cou (en ayant pris soin d'emporter son Iphone) et abandonne femme et progéniture avant de se rendre compte que ce n'était qu'une fausse alerte et de revenir, penaud. Cette attitude, inattendue et irresponsable, aura bien entendu des conséquences sur la suite du séjour.
Ce qui était palpitant, c'était de voir comment l'homme allait pouvoir justifier son action mais aussi comment la femme, les enfants puis les amis pris à parti allaient réagir à leur tour. Cependant, au bout d'un moment, on tourne en rond: la lâcheté du mari m'a profondément agacée (je ne parviens pas à croire à son "innocence") mais les insistances de sa femme, aussi!
Après avoir fait le tour de la question, il ne reste alors que deux alternatives possibles au couple: la rédemption ou le chaos. J'ai trouvé la scène où le mari redevenu héros aux yeux de ses enfants car il sauve la mère d'on ne sait quel danger (il apparaît dans la brume en la portant dans ses bras) peu convaincante. Finalement, le père acceptera de se montrer tel qu'il est (il a des failles, il a été infidèle, il fume, etc.) et tout ce beau monde en sortira grandi....
Que de répétitions pour en arriver là: les scènes dans la salle de bains, les conversations interminables, les prises de bec dans le couloir de la chambre, sous l’œil inquisiteur d'un homme de ménage pas très rassurant. Cette thérapie familiale m'aura donc laissé de marbre.
Restent les somptueux paysages tapissés par la neige immaculée et le silence absolu, assez envoûtant, qui permettent d'avoir quelque chose de beau à se mettre sous la dent.