J'adore le cinéma coréen, mais je n'ai jamais totalement adhéré au cinéma de Joon-ho Bong ... mais ça c'était avant de voir Snowpiercer. N'ayant que moyennement apprécié auparavant Memories of Murder et The Host et n'ayant pas encore vu Okja ni Parasite, je n'avais aucune attente particulière avant de voir Snowpiercer et donc la surprise fut d'autant plus grande.
L'originalité principale de Snowpiercer tient dans son postulat de base, un film de science-fiction post-apocalyptique prenant entièrement place dans un train. On ne sort jamais du train qui est donc le décor de notre huit-clos, un film de science-fiction claustrophobique qui par certains moments m'a beaucoup fait penser à Cube de Vincenzo Natati. Snowpiercer c'est aussi un film sur la lutte des classes, un sous-propos qui prends énormément de place dans le récit et qui est très intelligemment traité. Ainsi l'humanité est contenue dans ce train et on y retrouve les classes sociales réparties en fonction des classes des wagons, les plus pauvres du bas de l’échelle en queue de train et les plus aisés en tête. Nos protagonistes menés par Chris Evans partent donc de l'arrière du train pour en rejoindre l'avant. En cela le scénario qui s'installe peut paraître simple voir simpliste, mais Joon-ho Bong nous surprend en permanence par sa fabuleuse mise en scène. De plus le périple est ponctué de rebondissements, jusqu'au dénouement final vraiment inattendu ... une fin qui littéralement nous refroidit :)
Et puis mention très spéciale à Tilda Swinton qui une fois de plus est fantastique, à la fois drôle et détestable à souhait.
Bref, Snowpiercer est un blockbuster de science-fiction d'une intelligence et d'une maîtrise folle, un film qui m'a complètement réconcilié avec le cinéma de Joon-ho Bong.