Snowpiercer - Le Transperceneige par chester_d
Ayant fait tout ce qu'il fallait pour que l'on voie la satire sous la fable un peu débile qu'il nous raconte - et c'est bien ce qui frappe à tout moment dans ce film, cette urgence à se débarrasser de toute situation, voire de tout personnage - comment Bong Joon-ho pouvait-il aborder la lourde confrontation finale, durant laquelle Chris Evans ne sait plus quoi faire (alors, il s'agenouille)? On imagine qu'il a dû en discuter avec Park Chan-wook, un des producteurs du film. Voilà à quoi a pu ressembler leur discussion. BJH: Qu'est-ce que je fais du train à ce moment-là? L'explication finale, je n'en ai rien à foutre. PCW: Tu as raison, elle n'a aucun intérêt, tu as fait du bon boulot, du bien meilleur boulot que moi dans Stoker où, comme toi, je n'en avais rien à foutre de l'histoire. BJH: Mais tu ne pouvais pas t'en foutre complètement. PCW: C'est vrai, ce film est comme une carte de visite, j'ai fait croire aux Américains que j'étais quelqu'un de normal, d'équilibré, personne ne se coupe la langue dans Stoker et on ne mange pas de poulpe. Je me suis vraiment imposé des limites, tu sais. Toi, tu es plus habile, j'adore le personnage de ton tueur increvable, il me fait penser à Jaws dans les James Bond, période Roger Moore. BJH: D'accord, mais mon train, qu'est-ce que j'en fais alors? PCW: Renverse-le.