Ah, Society ! Les esprits les plus obtus se complairont à le trouver mauvais. Les autres, au sens de la dérision plus développé, iront crier au chef d’œuvre. Quand bien même il souffre grandement des affres du temps. Et pourtant, toute cette débauche d’effets latex a été récompensé en son temps. Tandis que le film connaît un énorme bide en parallèle. C’est bien simple : Society fait office de déchu qui a eu bien du mal à connaître sa simple diffusion. Les États-Unis n’en voulaient pas et il a fallu un certain temps pour qu’il traverse l’Atlantique. Sans doute son côté un brin complotiste qui devait un peu déranger vu que le film parle du côté sectaire de la haute société. Bien qu’il ne faille pas forcément le prendre au sérieux : au contraire, on est dans de la pure nanardise. D’un mauvais goût certain tant la débauche est au rendez-vous – orgies, inceste et on n’en passe des vertes et des pas mûres sont au programme – et nul doute que ça ira heurter les âmes les plus prudes et sensibles. Et pourtant, on finit par lui porter une certaine affection : ce film est du grand n’importe quoi, dont l’intérêt principal se situe dans son final aussi dérangeant que guignolesque. Les trois premiers quarts valent-ils le détour d’être subis ? Sans doute tant il demeure des choses amusantes, entre interprétations douteuses, quelques événements profondément débiles, même si certains mystères et délires hallucinés en imposent en terme d’ambiance inquiétante qui tient le spectateur en haleine au travers d’une longue mise en place. Comme si Lynch avait été revisité en sauce nanardesque. Avant que tout explose, gaiement. Le spectacle dérange mais fascine et amuse dans le même temps, se permettant quelques plans cultissimes (face de cul !) qui ont attirés nombre applaudissements de la salle dont la plupart découvrait pourtant Society pour la première fois. Un signe qui ne trompe pas. Peut-être pas un film destiné à tout le monde mais si la série B vous régale, voilà bien un classique que vous devez voir au moins une fois, ne serait-ce que pour la culture.
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