Et bien ! En voilà un court-métrage sortant pour le moins de l'ordinaire ! On pense évidemment à « 2001 », mais c'est encore autre chose. Sorte de rêverie spatio-temporelle, ne cherchant jamais une quelconque logique tout en restant toujours cohérente dans son développement, « Solar Walk » dure vingt minutes mais pourrait en faire dix de moins ou vingt-cinq de plus que cela n'aurait finalement aucune importance : c'est une œuvre totalement inclassable, inattendue, surprenante, une expérience visuelle unique, laissant apparaître tout le talent de Réka Bucsi, jeune femme à l'univers singulier, nous projetant dans un monde d'images, de lumières, de planètes, d'univers parallèles... Les personnages, aussi singuliers soient-ils, n'ont pas grande importance : tout est au service du sensoriel, optique comme sonore. Un voyage ne s'adressant clairement pas aux rationalistes, mais pour ceux qui sauront s'y perdre, cette science-fiction animée devrait vous rester longtemps en mémoire. Réka, une artiste en apesanteur.