Déroutant, très différent d’un film de science fiction classique, mais tellement beau, tellement « artistique » que, si l’on veut bien se laisser emporter par l’histoire, elle vous emmène très loin dans votre propre imagination. Personnellement j’ai même vu l’ombre de Dieu à la fin !! (qu’on soit croyant ou pas n’est pas la question, on parle ici d’interprétation du film).
C’est très bien fait, très esthétique, la musique est superbe. Natascha Macelhone est envoûtante. Clooney est en contre-emploi de ses rôles habituels mais incarne bien le mystère de ce qui se passe dans son esprit : est-ce son imagination qui le ramène dans les souvenirs coupables vis-à-vis de sa femme adorée, ou est-ce la planète Solaris qui lui présente un être fabriqué avec le pompage de ses propres souvenirs. Peu importe, lui-même y voit l’occasion de réparer son erreur.
C’est amusant de lire dans l’article Wikipedia que le film a été perçu comme trop intellectuel pour le public américain (échec commercial), mais pourrait convenir au public européen...
Maintenant, il faut que je trouve celui de Tarkovsky...