"There are no anwers. Only choices". (Gibarian)
Meilleur rôle de Clooney au cinéma, Solaris est la brillante réadaptation du roman de Lem au cinéma. Il a été réécrit pour l'écran, littéralement. Fascinant, ce film l'est surtout pour la sobriété et l'efficacité avec laquelle il nous plonge dans la situation "Solaris". La musique y est pour beaucoup, et on trouve ici une des meilleurs BO du cinéma contemporain.
Solaris est une plongée dans la psyché qui fonctionne comme un coup de hache : on ouvre brutalement, on voit ce qu'il se passe, et on fait avec. On ne peut que s'identifier à la souffrance et la difficulté existentielle à laquelle sont confrontés les personnages. Et c'est là que le miracle se fait : le film traite cette situation sur un ton juste, sans excès ni dans un sens ni dans l'autre.
Goutte à goutte sont lâchées des perles de sagesse psychologiques, notamment les citations de Gibarian qui sont tout simplement énormes de vérité. Parmi celles-ci, celle que j'ai placé en titre de cette critique, et une autre où il parle du fait que c'est "the puppet's dream to be human". Où est le lieu de notre identité ? Nos croyances ? Nos actes ? Les mécanismes que nous répétons hérités du passé ? En quelques heures Kelvin doit faire face à ces questions de façon très concrète. Il fait face à son besoin de pardon et de rédemption que lui offre Solaris, face à sa certitude : "I don't believe that we are predetermined to relive our past. This is my chance to undo that mistake".
Une chute existentielle verticale qui va au fond des choses.