Alors qu’il galére à produite Traffic, Soderbergh s’intéresse à la mise en scéne d’un projet que caresse secrétement James Cameron : Solaris. Un film de SF ? Non, un drame humain sur fond science-fictionnel…
Chris Kelvin est envoyé sur une station spatiale tournant autour d’une planéte : Solaris. Il y voit apparaitre sa femme, pourtant décédée des années plus tôt. L’occasion de se questionner…
Retrouvant George Clooney pour l’occasion, alors que Daniel Day-Lewis était le premier choix, le réalisateur le pousse dans ses derniers retranchements, rappelant le haut niveau d’un acteur qui s’adapte à tout les genres. Et qui peut ici se fondre dans se personnage qui se questionne tout au long du film, revivant les événements, ou encore imaginant ce qu’ils auraient pû être. La solitude et ses conséquences sont au coeur de ce film qui peut donc sembler bien lent si on entend du grand spectacle, mais qui s’avére sacrément bien foutu si on arrive à se mettre à la place de Chris, clairement la grande force d’une oeuvre assez unique en son genre.
Et ce malgré qu’elle soit le remake d’un film de Tarkovski, en plus d’être une nouvelle adaptation d’un roman. Il y a un vrai impact du réalisateur sur ce film, car il a aussi signé le montage et la photographie. Et cela se ressent tout au long de cette oeuvre sacrément ambitieuse et qui aurait mérité un tout autre sort que celui qu’elle a connu : un oubli trop rapide et un désintérêt à peine polie… Car de son casting en entier à sa mise en scéne, sans oublier sa bande son assurée par un excellent Cliff Martinez, voici un film qui est dans le haut du panier des oeuvres du metteur en scéne !