LE FILM LE PLUS SAUVAGE... DE SON TEMPS

Réalisé au tout début des années 1970 par Ralph NELSON, cinéaste prolifique des années 60-70 qui aura malheureusement été oublié, "SOLDAT BLEU" fait partie de ces films qui lancèrent cette fameuse "Nouvelle Vague Hollywoodienne" aux côtés de "Easy Rider", "La Horde Sauvage" ou "Bonnie & Clyde"... sauf que ce dernier a été quelque peu éclipsé par ces monuments du 7ème Art !


"SOLDAT BLEU" raconte une partie de l'histoire de la construction des Etats-Unis s'étant effectuée dans le sang avec le "massacre de Sand Creek", immense boucherie que l'armée américaine a perpétré contre une tribu de cheyennes essentiellement composée de femmes et d'enfants. Un fait monstrueux que Ralph NELSON choisit afin de le mettre en parallèle avec un autre événement tout aussi ignoble ayant eu lieu à son époque : Le massacre de My Lai, au Viêtnam.


Un choix fort et pertinent, mais malheureusement le film va très vite se perdre dans une romance entre un jeune soldat (le fameux "soldat bleu") et une jeune femme au caractère bien trempé ayant vécu avec une tribu cheyenne. La romance est un peu niaise, et la présence de ces deux personnages dans la Grande Histoire sent un peu trop le forçage ! Le film risque de perdre de nombreuses personnes sur ces deux points.


Mais "SOLDAT BLEU" est avant tout reconnu dans l'histoire du Cinéma pour son ultraviolence et sa cruauté ! Et là, si comme moi vous êtes un amateur des pires exactions humaines, vous allez être servis ! Même au XXIème siècle, les scènes de massacres d'indiens présents dans le film restent difficilement regardable, Ralph NELSON n'ayant aucun problème à enchaîner des séquences de viols, des décapitations, démembrements et autres meurtres d'enfants.


Résultat, on se retrouve un peu le cul entre deux chaises face aux faiblesses du métrage, mais aussi face à une audace qu'on est pas prêts de revoir aujourd'hui ! Dans mon cas, ce film m'a assez fasciné : Amateur de propositions à contre courant issues du Nouvel Hollywood, vous serez sans doute d'avantage convaincu que par tout amateur de Cinéma de manière plus générale. "SOLDAT BLEU" possède ce souffle libertaire que proposaient tous ces films pleins de colère de cette époque !


Mais attention à ne pas avoir froid aux yeux ! Certaines scènes sont à la limite du soutenable !


L'épisode BLOODY COUNT sur "SOLDAT BLEU", c'est ici !

BLOODY-COUNT
7
Écrit par

Créée

le 23 mars 2020

Critique lue 267 fois

3 j'aime

2 commentaires

BLOODY-COUNT

Écrit par

Critique lue 267 fois

3
2

D'autres avis sur Soldat bleu

Soldat bleu
Gand-Alf
10

Chronique d'un massacre annoncé.

Dynamitant brillamment les codes du western à papa en rendant aux indiens leur identité qui leur est propre et montrant enfin la cavalerie sous un jour tout sauf héroïque, tout en jouant également...

le 4 juin 2012

25 j'aime

2

Soldat bleu
guyness
7

Au pays de Candice

...Comme dans tous les pays 
On s'amuse on pleure on rit
 Il y a des méchants et des gentils Et pour sortir des moments difficiles 
Avoir des amis c'est très utile 
Un peu d'astuce,...

le 17 janv. 2012

18 j'aime

18

Soldat bleu
Sergent_Pepper
3

Anathème pour un massacre

Sorti la même année que Little Big Man, Soldier Blue partage avec lui ce renouveau de conscience propre au Nouvel Hollywood, qui revisite la légende des origines nationales tout en questionnant son...

le 10 févr. 2018

16 j'aime

6

Du même critique

Le Gardien invisible
BLOODY-COUNT
1

LES RIVIERES MONOCHROMES

A force de me suggérer des trucs pareils sur Netflix, je vais tout simplement finir par me barrer de cette plateforme des enfers. "LE GARDIEN INVISIBLE" est indigne des plus faiblardes productions...

le 19 déc. 2020

7 j'aime

4

The Villainess
BLOODY-COUNT
3

CHIANT COMME LA MORT

ATTENTION ! Nouvel arrivage coréen sur nos terres occidentales, "THE VILLAINESS" a déjà la forte réputation de "game changer" dans le paysage du cinéma d'action global (comprenant donc les films...

le 2 oct. 2017

6 j'aime

2

Invasion Los Angeles
BLOODY-COUNT
9

ANARCHY IN L.A.

Suite à une série de bides douloureux (surtout après le très noir "Prince des Ténèbres"), John CARPENTER étale toute sa colère contre le système à travers cette satire virulente envers le modèle de...

le 28 juil. 2017

6 j'aime