Véritable choc à sa sortie en 1973, Soleil vert est un monument du cinéma dystopique à l'instar de : Les Temps modernes, Metropolis, La Planète des singes, THX 1138, Orange Mécanique, New York 1997, Mad Max 2 : Le Défi, Blade Runner, Terminator, Brazil, RoboCop, Jurassic Park, L'Armée des 12 singes, Cube, Bienvenue à Gattaca, The Truman Show, Dark City, Matrix, Eternal Sunshine of the Spotless Mind, Les Fils de l'homme ou encore Mad Max : Fury Road. Le scénario ingénieux adapté du roman d'Harry Harrison développe une intrigue passionnante autour d'un thème d'actualité, la surpopulation humaine et la fin des ressources naturelles. Je ne m'étendrais pas davantage sur le déroulement de l'histoire, ça serait vous gâcher le plaisir de la découverte du plus grand pamphlet écologiste de l'histoire du cinéma. Réalisé avec maestria dans un style documentariste, le chef-d'œuvre de Richard Fleischer nous offre une vision d'autant cauchemardesque du futur qu'elle nous semble presque palpable, dans cette vision apocalyptique on y suit donc l'enquête du détective Thorn qui dévoilera un terrible secret avec l'aide de son ami Solomon Roth concernant l'humanité toute entière. Le film n'a malheureusement rien perdu de sa puissance évocatrice, les acteurs rivalisant de talent pour donner corps à un futur désespéré dans lequel les élites continuent à manipuler la populace afin de conserver le pouvoir, un pouvoir d'autant plus vain qu'il n'existe plus que dans une humanité en déliquescence, à bout de souffle. Soleil vert devrait passer en boucle chez tous les gouvernements et dans toutes les écoles du globe terrestre, il devrait en outre faire partie des œuvres de salubrité public pour le bien de chaque homme en ce bas monde. À voir, à revoir et surtout à méditer.