A partir d’un fait divers [le 26 juin 1977, à Manawan (région québécoise de Lanaudière, à 30 km au nord-est de Montréal), un van conduit par 2 Québécois « Blancs » (qui en réchappent), tombe sur les bords de la rivière Matawin et les 5 jeunes Amérindiens Atikamekw (communauté autochtone de 3 000 h) qu’ils transportaient, perdent la vie (3 femmes et 2 hommes)] où la police locale a conclu à un accident, la réalisatrice a bien su recréer l’état psychologique (deuil et injustice) des Amérindiens, au détriment d’une narration, surtout avant le drame, confuse. Le film a servi de thérapie à la communauté mais n’est pas assez dur vis-à-vis du gouvernement québécois (expertise bâclée, sans autopsie des corps présentant des coupures cutanées, policiers bas-de-plafond et manquant d’empathie, absence de soutien psychologique). Le respect strict des faits n’a pas permis de réaliser un film à charge, façon Yves Boisset ou Costa-Gavras ou même façon série télévisée de police scientifique.