Il était une fois dans galaxie lointaine, très lointaine, une jeune vaurien destiné à devenir contrebandier. Issu d'une planète sordide où la vie sous la botte de l'Empire n'était pas de tout repos, il dû trouver le moyen de se tracer un destin et des compagnons pour l'épauler. Après bien des difficultés, il put enfin prendre son envol tel un faucon de métal...
Si les films de l'univers Star Wars s'ouvraient jusque-là par la célèbre symphonie majeure, j'ai été surpris que cet opus débute comme un film de science-fiction banal, sans même un générique, passage obligé pour tous les blockbusters américains qui rivalisent d'ingéniosité pour en mettre plein la vue au spectateur. Ici, rien. Pas de sensationnalisme visuel débridé. Surprenant mais pas désagréable du tout comme entame, on se laisse emporter par la vie de ce jeune humain qui rêve de devenir pilote de vaisseau spatial.
Arrive au fur et à mesure une brochette de personnages tout à fait cohérents où très peu de fausses notes ne viennent troubler l'ensemble. On retrouve même des têtes connues, princesse dragon, officier militaire tueur de singes, maquerelle androïde ou encore magicien nain (ça faisait longtemps !) pour assurer le casting de façon très crédible. Dans le rôle titre, Alden Ehrenreich s'en sort fort honorablement, tandis que Woodie Harrelson et Emila Clarke campent de parfaits individus d'un monde interlope. Donald Glover apporte de son côté une touche de fraîcheur vraiment bienvenue dans la peau du flamboyant Lando Calrissian. Ça fait plaisir, d'autant que le scénario et ses rebondissement épicent agréablement le récit. L'humour est présent juste ce qu'il faut et la roublardise de Solo dans les situations compliquées bien installée. En outre, la seconde partie du film immerge progressivement le spectateur dans l'univers Star Wars, jusque-là perceptible seulement dans la bordure extérieure en quelque sorte. Les références aux autres films de l'univers s'égrènent ça et là pour le plaisirs des fans, sans être lourds non plus dans la plupart des cas.
Comme il est plaisant d'assister à la rencontre entre Chewbacca (quasi Rancor) et Han Solo ! Comme il est jouissif de suivre la fameuse partie de Sabacc où Han Solo gagna de haute lutte le Faucon Millenium à Lando Calrissian ! Beaucoup moins subtile est l’apparition de Dark Maul dont on se demande bien quel rôle il tient dans cette organisation criminelle en tant que sith !?!
Ici, pas de niaiserie exagérée par un happy end de guimauve et les relations entre personnages évoluent de façon stimulante. Le tout est accompagné d'une musique correcte, plutôt discrète au départ et retrouvant ses fondamentaux au fur et à mesure du déroulement du récit.
Sympathique sans être mémorable, ce Solo possède au moins le mérite de divertir sans erreur fondamentale chronologique, sans personnages inutiles (ce dont souffrent les épisodes VII & VIII) et conserve le cap scénaristique sans se perdre dans un puits gravitationnel. La galaxie Star Wars tourne encore pour un bout de temps autour de son trou noir supermassif...