Si j'ai supporté les "Pirates des Caraibes", je vais pas jouer au teubé et j'vais éviter de faire la fine bouche avec Kane le solitaire. Kane le repu de toute barbarie paraît-il.
Le film n'est pas fameux dans son déroulement scénaristique, il est quelques fois à la limite de la décence quand des paroles christiques sont dites à corps et à cris.
Si on excède son manque de finesse, son semblant d'anachronisme, son florilège de platitudes et ses personnages bougrement gras qui servent de chair à pâté (ouah, ça fait beaucoup !), «Solomon Kane» n'est pas un divertissement malhonnête. Ca s'apprécie pour ce que c'est et ça se digère aussi vite.
L'ambiance dark fantasy n'est pas surfaite et les morceaux qui célèbrent ces ténèbres dévastateurs illustrent un versant über-kitsch : c'est-à-dire que l'épopée de Kane est classe et saugrenue à la fois ; tel un guerrier qui serait sale et plein de sang sur soi, mais qui aurait des couilles molles au fond. L'approche de certains thèmes courants comme "le sang par le sang" se font au détriment de l'image du long-métrage qui, finalement, ne fait qu'accentuer en longueur et en largeur les conventions qui dominent un genre qu'il est délicat de chambouler.
Pas un film inoubliable, mais pas de quoi l'enterrer.