J'aime beaucoup Justin Benson et Aaron Moorhead mais je dois reconnaître que j'ai eu un peu de mal à les suivre dans leur dernier délire. Something in the Dirt est leur cinquième long métrage réalisé en duo et, contrairement aux précédents, il ne marque guère, hélas, une évolution positive en termes d'ambition et de maîtrise. Une première déception, pour moi, dans leur sympathique filmographie. En raison de son côté un peu brouillon et de l'économie de moyens très palpable pour une fois, on sent un peu trop que ce film-là a été imaginé en plein confinement. Il aurait même pu être réalisé pendant, puisque nous sommes quasi coincés entre les quatre murs d'un appartement du début à la fin, mais je ne me suis pas intéressé d'assez près aux conditions de sa fabrication pour vous l'affirmer. On y suit donc principalement deux zigotos, incarnés par Benson et Moorhead, qui sont témoins de phénomènes paranormaux dans leur appartement, se donnent pour objectif de les documenter du mieux possible en les filmant rigoureusement et cherchent, dans le même temps, des explications. Ces phénomènes se caractérisent surtout par un drôle de cendrier en verre à la forme bien particulière qui entre en lévitation alors qu'il était posé sur le rebord de la fenêtre : un effet simple, accompagné de jeu de lumières séduisants, qui aurait pu avoir quelque chose de fascinant mais qui est trop redondant pour réellement captiver. Il y a aussi cette forme géométrique que notre duo aux aguets retrouve partout en ville et s'exprime aussi également dans leur logement...lire la suite de la critique.