Une comédienne célèbre, encore jeune (bien qu'elle triche sur son âge ...et Gaby Morlay, son interprète, dans de plus grandes proportions encore!) renonce à son métier et à sa vie après le sombre diagnostic d'un cardiologue.
Que faire d'un tel sujet, issu du théâtre hongrois? Un mélodrame assurément, tel que Gaby Morlay en a si souvent tourné. Ce n'est pas larmoyant, certes, et la composition de l'actrice est tout en retenue et résignation au point qu'elle arrive parfois à nous toucher. Mais les pistes philosophiques proposés par le sujet semblent assez sommaires.
En deux actes, on découvre aux côtés de Gaby Morlay, un Marcel Dalio dont le personnage de dramaturge fébrile et amant jaloux est surjoué maladroitement, puis on verra Jean Tissier, en patron d'une pension de famille sur le lac d'Annecy, apporter un peu de fantaisie.
En somme, quel enseignement tiré de cette histoire? Quel chemin doit prendre l'héroïne? se retirer de la scène ou continuer sa vie à corps perdu? A vrai dire, la thématique, sous la réalisation de Jean Gourguet, reste assez vague et mince.