À l'automne de sa vie, Charlotte est une pianiste mondialement connue. Cela, on le sait est rarement compatible avec la vie de famille. Soit elle est en tournée, soit elle répète avec acharnement des heures par jour, et quand elle a des moments de repos elle n'a pas envie de torcher ses chiards. Et des chiards elle en a eu deux. Deux filles. Dont l'une, Helena est handicapée. Elle a une sorte de paralysie qui augmente petit à petit et qui l'empêche de s'exprimer de manière claire et distincte.
Outre sa vie de pianiste internationale, Charlotte a eu une vie amoureuse mouvementée. Après le père des deux filles elle a connu d'autres hommes dont un certain Leonardo. Après la mort de ce dernier, Charlotte se rend à l'invitation de sa fille Helena dans le presbytère où elle habite avec son mari, plus âgé qu'elle, qui est pasteur. La mère et la fille ne se sont pas vues depuis sept ans.
Tout commence bien, puis, peu à peu, à force de se confier, les douleurs du passé, encore présentes vont refaire surface. Eva va exprimer à sa mère, après des années le manque d'amour, la froideur, et toutes les souffrances que sa mère lui a causées dans son enfance, et tout au long de sa vie.
Film psychanalytique sur les relations mères-filles équilibré car il montre les deux points de vue d'une manière qu'on comprenne chacun d'entre eux montrant ainsi le tragique de la situation. Même si Eva confesse avoir encore de l'espoir que sa confession puisse faire que les choses changent, la scène dans le train nous montre qu'elles ne changeront jamais.