Covid fever
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le 18 déc. 2020
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Avant même sa mise en ligne, cette production a été attaquée de toutes parts car elle capitalisait soi-disant sur la crise actuelle pour faire du divertissement… On aura tout vu! Depuis quand le cinéma ne peut-il plus s’inspirer de l’actualité sans être taxé d’opportuniste. Bientôt on ne pourra plus rien dire, ni écrire, ni filmer et la liberté d’expression va se retrouver encore plus muselée qu’elle ne l’est déjà. Cette polémique stérile et idiote mise de côté, penchons-nous sur le film en lui-même. L’idée de base de « Songbird » est plutôt maligne. Elle extrapole la crise actuelle du Covid à Los Angeles, supposant que la pandémie ne s’est pas arrêtée et que la ville en est à sa quatrième année de confinement après que le virus ait muté de manière encore plus virulente. Dans ce contexte, on suit quelques personnages dont deux qui vivent une histoire d’amour sans pouvoir se toucher, l’un étant un immune (protégé naturellement du virus) et elle une personne confinée. Le postulat est alléchant mais malheureusement le scénario semble avoir été écrit à la va-vite, sapant l’intelligence de son postulat de base.
Mais « Songbird » est loin d’être le navet que certains ont bien voulu faire croire. S’il développe de nombreux défauts, il n’en est pas moins doté de nombreuses qualités. Tout d’abord, malgré le peu de budget, la réalisation et les plans sur un Los Angeles désert sont très réussis. Les plans sur cette ville vidée de ses habitants, presque apocalyptiques, sont vraiment du meilleur effet dans ce long-métrage. Ensuite, l’ambiance créée par Adam Mason est anxiogène au possible. On sort à peine de cette crise que le film montre vers quelles extrémités, pas si fantaisistes que cela quand on regarde dans le rétroviseur, tout cela aurait pu nous emmener. Plus que de la science-fiction ou des élucubrations complotistes, c’est de l’anticipation réaliste qu’il nous est donné de voir ici. Enfin, le film est rythmé et ne souffre d’aucune baisse de tension pour une durée à priori adéquate.
Cependant, peut-être que « Songbird » va trop vite. Il y a trop de personnages peu creusés voire inutiles (la cam girl par exemple) et plein d’idées qui manquent de développement. On se demande conséquemment si la vitesse à laquelle le film passe et son rythme effréné ne sont peut-être pas des effets destinés à masquer ces carences. Mais aussi des invraisemblances qui s’avèrent un peu trop nombreuses surtout lors du final complètement foireux. A l’eau de rose, tiré par les cheveux et improbable, il dénote du reste et se positionne comme un non-sens. Ensuite, si les acteurs sont bons, on sent que tout cela manque de liant et d’un point de vue plus substantiel. Au final, ce petit film tourné l’été passé aurait pu être magistral, il est juste divertissant et quelque peu anecdotique voire inabouti. Mais il ne mérite certainement pas toutes ses critiques qui n’ont rien à voir avec le cinéma.
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Créée
le 1 juin 2021
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