Mettre en boule

Quand j'étais enfant, j'avais une Sega et non une Nintendo, si bien que Sonic, c'est presque un copain (dont je n'ai jamais réussi à finir le jeu, en passant!). Sans en attendre grand-chose, ce n'était donc pas totalement indifférent que j'ai regardé cette adaptation, et c'est probablement pire que ce que je craignais. Au-delà de l'inévitable numérisation à outrance, on se retrouve avec un hérisson extrêmement pénible et fatigant par ses bavardages incessants, que Jeff Fowler n'arrive même pas à rendre réellement sympathique : un comble.

Ciblant clairement un public enfantin, l'humour ne vole pas haut et on se lasse très vite de cette course-poursuite ne manquant évidemment pas de valoriser la famille et l'amitié, le tout au milieu d'un scénario sans grand intérêt. Restait alors la curiosité de voir le grand Jim Carrey en Robotnik (dont la carrière restera décidément toujours un immense mystère) : las, hormis ce côté « Génie du Mal » lourdement insistant, nous sommes plus dans la caricature et l'outrance de grand méchant d'opérette, peu aidé par une écriture paresseuse.

Alors oui, il y a des moyens, quelques effets visuels sympas, mais le manque de personnalité, de créativité est tellement criant qu'on les remarque à peine. Bref, pas grand-chose à retenir de cette énième production ultra-commerciale et sans âme qui, loin de réveiller l'enfant qui sommeille en nous, réussit surtout à nous blaser.