Mon premier Christian-Jaque et ça ne m’intéresse qu’à moitié. Si l’interprétation (Ses jeux théâtraux et grimaces impossibles) me laisse globalement circonspect, si le verbe de Prévert me parait trop prononcé, j’aime l’aspect gothique du film, son côté charbonneux et montagneux, et son affrontement bûcheron/sorcier. J’ai pensé tour à tour à Béla Tarr, Edgar Allan Poe et Jean Epstein. Si la mise en scène est moins inventive et la dimension fantastique plus académique, on retrouve une sorte de mixture entre La chute de la maison Usher (La maladie mystérieuse, la destruction de la maison) version chalet dans la neige, avec les effluves d’un Satantango dans l’étrangeté du village de montagne et les apparitions répétées de cheval noir fou. C’est beaucoup trop bavard pour moi mais l’atmosphère poétique aux forts accents expressionnistes m’intrigue.