Soudain l'été dernier par AncaG
Oui c'est daté. Les femmes ont la force des faibles mais pas de pouvoir de décision : tout se joue entre le psychiatre en quête de vérité, héros investigateur, enquêteur passionné et le chef de clinique, conformiste, qui s'en tient aux apparences, mû aussi par l'intérêt, mais surtout homme de conventions et de bon sens. Au fond pas mauvais bougre. Ils representent d'ailleurs aussi un conflit subtil entre psychiatrie et psychanalyse (le psychiatre se voit reprocher de ne plus jouer simplement son rôle...). On a beau dire que c'est de la psychologie Hollywood mais Freud ne renierait pas le procédé (le langage cathartique) et puis il faut dire que ses études sur les hystériques nous paraissent aussi parfois simplistes.
C'est daté, oui... Les femme, elles, sont intrigantes ou hystériques, folles mais détentrices de secrets plus ou moins refoulés. Bref, à elles le mystère. D'où la fascination que peut exercer sur nous le film. Parfaitement, magistralement interprété.
Enfin, cette musique dissonnante, point culminant du film, est comme une mise en abyme de la magnifique symphonie dirigée par Mankiewicz.
On peut ne pas aimer ; personnellement je suis très XIXeme siècle, j'adore.