On retrouve dans "Soudain, l'été dernier" les obsessions habituelles de Mankiewicz : la quête obstinée et difficile d'une vérité enfouie, la parole comme moteur et noeud dramatique... Une fois encore, le grand réalisateur sait ausculter les failles, se faufiler entre les mots et les apparences, au cours de scènes très longues, qui voient s'affrontent trois monstres sacrés du grand cinéma hollywoodien. "Soudain, l'été dernier" est un film littéralement effrayant, qui se clôt sur l'image d'une scène primitive aveuglante de cruauté,... Une scène, un film qui auront à juste titre marqué leur époque. [Critique écrite en 1983]