Non content d'avoir un CV long comme le bras en tant que musicien, Dave Grohl est aussi réalisateur de documentaires à ses heures perdues et il a voulu frapper fort avec Sound City.
Consacré au studio dans lequel de nombreux albums cultes ont été enregistrés, le film est constitué de deux parties distinctes : la "vie" du studio évoquée dans l'ordre chronologique par les musiciens, techniciens et propriétaires qui y sont passés, et des extraits de sessions d'enregistrements de la bande originale du film.
C'est bien cette construction qui me dérange un peu : Dave Grohl a l'air d'être un type assez cool alors tout ce qu'il fait c'est nous montrer à quel point ce studio était cool. Mais comme il a du mal à le montrer, il le fait dire aux différents intervenants, et on entre jamais vraiment dans les détails à mon grand regret. On nous explique que le son de batterie est super dans ce studio et que ça relève du miracle car le bâtiment n'était pas vraiment optimisé pour ça, et on ira jamais plus loin que ce genre de propos. J'ai quand même appris des choses, comme le fait que le duo Buckingham Nicks a enregistré son seul et unique album studio là-bas. Cela m'a permis de faire une petite recherche sur Google et d'apprendre, totalement scandalisé, que le disque n'a jamais été réédité et n'est pas officiellement dispo sur les plateformes de streaming.
La deuxième partie nous vend un peu de rêve mais ne raconte plus rien, on voit juste de bons musiciens en train de bosser. C'est super de voir Stevie Nicks ou Paul McCartney enregistrer un morceau, mais cette fois on manque d'explications. Je vais passer pour un type éternellement insatisfait mais vraiment, il y a pour moi un manque d'équilibre dans les deux parties du film entre ce qui est montré et ce qui est dit.
Ça reste un bon documentaire pour donner envie de prendre un instrument et de rejoindre des potes pour jouer de la musique, mais je trouve qu'il ne raconte pas tant de choses que ça. On a malgré tout de chouettes images d'archives de différents groupes en studio (dont Rage Against the Machine avec des sessions qui semblaient plutôt animées) mais pas vraiment de quoi être rassasié à ce niveau non plus.