C’est l’histoire d’un film qui démarre très bien, titillant gentiment la curiosité du spectateur pendant ses quinze premières minutes. C’est l’histoire d’un scénario inventif bien que calqué sur des procédés archi utilisés au cinéma avec pour axe principal la boucle temporelle. C’est donc l’histoire d’un bon film, à l’aspect et à la narration maîtrisés, surfant entre les incohérences trop appuyées avec brio.
Et puis, c’est l’histoire d’un ratage complet, de cinq dernières minutes trop encombrantes qui viennent alourdir un propos pourtant d’une jolie simplicité. Une balle dans le pied, les 50 grammes de sucre en trop dans le gâteau, le glaçage écoeurant, le solo de guitare qui casse tout… Jones a voulu (ou pas d’ailleurs, est-ce vraiment le director’s cut ?) affubler son film d’un final grossier en forme de happy-end navrant. Fauchant au passage toute la cohérence de son film qui s’effondre tout seul. Je suis peut-être vraiment dure avec ma note mais j’ai vraiment été terriblement déçue par cette fin qui aurait mérité d’arriver au moment où Goodwin appuyait sur le bouton. Ç’aurait été touchant et réaliste.
Un gros dommage donc.