Nanar écolo
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(avertissement Spoiler)
Xavier Gens nous embarque dans son bain de sang. Mais ce n'est évidemment pas qu'un film d'horreur ; c'est une critique sociale de l'indifférence générale face aux désastres écologiques qui poussent certains extrêmes
comme les antispécistes qui n'arrivent plus à se raisonner tant le désir de protéger la nature est important.
C'est aussi une manière de montrer que l'humain se retrouve bien souvent impuissant face à la nature qui reprend parfois ses droits et peut anéantir une société qui bat de l'aile(ron) (bon, ça c'était nul).
Chaque groupe du film a différentes priorités. Les JO pour les dirigeants. La survie animale pour les militantes. La priorité la plus raisonnable semble être celle de l'héroïne Sophia, incarnée par Bérénice Bejo (que j'ai trouvée crédible, n'en déplaise à certains).
Sophia veut protéger Lilith mais reste lucide - ayant elle-même vécu un terrible accident. La survie humaine lui importe tout autant.
Mais ce qui peut nous étonner,
c'est que ce n'est pas l'attaque de requin en elle-même qui cause la fin des festivités et plus généralement de l'humain. C'est la violence des hommes armés qui, sans comprendre ce qu'ils devraient réellement faire, tirent de toutes leurs forces sur la bête en tentant de l'éliminer. Une réflexion sur la destruction de la nature que l'humain occasionne, qui reste plus forte que les efforts de celles et ceux qui veulent la protéger.
Ce film ne plaira pas à tout le monde car il illustre peut-être grossièrement la crise environnementale et l'hypocrisie générale des gouvernements. On peut lui reprocher son manque de crédibilité avec des scènes bien gores (qui fonctionnent malgré tout car c'est un film d'horreur), mais on ne peut pas lui reprocher d'être vide de sens ou de message.
C'est une vision pessimiste et polémique de notre société, et comme toute oeuvre puissante, ce film fait et fera parler, en bien comme en mal.
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Créée
le 6 juin 2024
Critique lue 54 fois
5 j'aime
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