La vacuité à l'action

Vacuité car ce film est vide, archi vide. Ce n'est ni plus ni moins qu'une très mauvaise copie des 'Dents de la mer'. Même temporalité, mêmes évolution dans l'histoire, même incrédulité des débuts, même panique à la fin, même carnage, ... le tout transposé à Paris pendant le Triathlon.

Mais là où Spielberg dose magistralement la montée progressive de la tension, là ou il nous fait frissonner avant même les images d'horreur, la où le scénario est habile et parfaitement construit, Xavier Gens ne nous propose que les platitudes habituelles des films de ce genre. Tout est attendu, aucune surprise, aucun suspense. Il s'agit juste de saisir l'opportunité des jeux Olympiques et des compétitions aquatiques prévues dans la seine avec un budget minimum. Affligeant !

J'ai tenu jusqu'au bout car j'adore Bérénice Bejo et franchement, j'ai éprouvé un peu de peine à la voir tenir la première place dans ce film. Les autres acteurs s'en sortent plutôt bien même si pour certains, ils endossent des personnages carrément caricaturaux (le Préfet, la Maire, la cheffe de la brigade fluviale) mais cela ne tient pas aux acteurs eux même.

Cerise sur le gâteau, la fin est si ridicule qu'elle en est désopilante.

Pour atténuer cette mauvaise critique, il faut souligner que le thème de départ est à lui seul un sacré défi à relever pour faire quelque chose de crédible et d'original. Et puis, passer après les Dents de la mer ....

Un film à éviter donc, à moins que comme moi, vous ne résistiez pas au charme de Bérénice ...