Nanar écolo
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La promesse est dantesque, la chute est brutale.
Il n'y a pas que des mauvaises choses dans ce navet de luxe, mais les attentes du spectateur finissent par sombrer avec un scénario qui se vautre dans le réactionnaire le plus total, dans un Paris caricatural à souhait, décor d'une société à la dérive vue par des cinquantenaires semi-fascistes.
Dans ce film, il faut laisser parler les vrais experts de l'écologie, ceux qui s'y connaissent vraiment, qui ont vécu les traumas mais que personne n'écoute plus, non-pas cette jeunesse désœuvrée fracassée aux réseaux sociaux, ces Greta Thunberg en puissance qui veulent changer le monde par leurs idéaux bobo-écolo-wokistes. Faites l'amour aux requins, par la guerre ! Ces jeunes-là n'ont-ils jamais vu Les Dents de la mer ? Les requins, ça tue. C'est comme les terroristes. Alors arrêtez de vouloir les défendre ou tenter de les comprendre.
Anne Marivin Hidalgo interprète une maire insupportable, caractérisée par un égo surdimensionné favorisant le fameux déni de réalité si courant aux films de requins. Son personnage est d'une gratuité absolue, n'a aucun relief, ne sert qu'à représenter une sorte de caste politique préférant comme toujours l'économie à la sécurité des Français. S'il est drôle de noter le parallèle avec les JO et ces promesses mégalomanes de dirigeants souhaitant transformer la ville en irréelle image de carte postale, on ne reste qu'en surface d'un message politique pertinent et bien d'actualité.
Non, ici, on va se contenter de crever les tiktokeurs qui l'ont bien cherché, et surtout, laisser la police faire son travail, bordel. Livrés à eux-mêmes, les bons flics abandonnés par leur hiérarchie qui les méprise autant que les nouvelles générations aveugles doivent sauver la ville en soum-soum et ainsi prouver leur héroïsme, sans jamais demander l'aide de quiconque comme s'il n'y avait que 5 flics dans Paris.
La ville parait d'autant plus fausse qu'elle est justement vidée de sa population en permanence. Nous sommes dans une ville morte, déserte, où l'on ne dépasse jamais le nombre de 5 ou 6 personnes dans un seul plan : un peu dommage de ne pas donner plus d'ampleur au danger que représentent les monstres marins. Si l'épreuve de triathlon donne en revanche lieu à une séquence sympa, on a tout de même du mal à mesurer le nombre de nageurs d'un plan sur l'autre.
Le niveau de la mise en scène est assez plaisant, les effets spéciaux plutôt réussis, notamment dans la première scène qui pose la thématique du personnage de Bérénice Béjo qui va complètement s'effacer au fil du récit et ne rester qu'une silhouette héroïque et bornée sans trop d'enjeux à part suivre un flow narratif basique. Dommage là encore.
En bref, pas grand-chose à retenir à part quelques surprises visuelles qui fonctionnent à peu près, et surtout un commentaire sécuritaire réac qui ne peut être que volontaire.
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Créée
le 7 juin 2024
Critique lue 20 fois
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