Je me suis laissé entraîné sans difficulté

Un ami m'a proposé de voir Sous la Seine. Avant, j'ai regardé rapidement Sens Critique, afin d'en savoir un peu plus sur ce que j'allais voir. Oui, je sais je vis sur une autre planète. Je n'avais pas suivi le battage médiatique sur le sujet (en fait, j'ai mieux à faire). En voyant la note de 3 sur Sens Critique, je me suis dis "aïe, ça va être dur".

En fait, pas du tout. Non seulement je ne me suis pas ennuyé, mais je suis entré tout de suite dans le film, frissonné et même ri.

Il faut bien prendre en compte qu'il s'agit d'un film de fiction, fantastique et d'horreur. Il est donc produit pour faire un peu peur et divertir. Nous ne sommes pas devant un film d'auteur, au discours politique ou philosophique. Si l'on accepte pas ces présupposés, il ne vaut mieux pas voir ce film.

Bien sûr, il y a des incohérences (un requin de 5m qui passe les écluses tranquillement sans être aperçu, par exemple). Mais l'essentiel c'est l'action, les rebondissements, l'angoisse, etc. Pour une fois que la France produit un film de genre, souvent l'apanage des "produits filmiques" américains, il ne faut pas le bouder.

J'ai apprécié de découvrir qu'il existait une brigade de police fluviale (hé oui, tout le monde n'habite pas Paris !), la joyeuse parodie de la maire de Paris qui fait un bon contrepoids avec l'ambiance générale du film. La prestation de Bérénice Béjo, qui sait être forte tout en restant féminine, contrairement à ses homologues américaines qui sont de vraies butch et n'ont plus de féminin que les talons aiguilles dans les combats réglés par la 3D.

Bref, c'est un film enlevé et amusant. Et en ce moment, on en a bien besoin, pour faire une pause dans ce marasme politique.

Et en plus, par Netflix, le monde entier aura vu le film avant les JO, ce qui est une bonne entrée en matière et fait parler de Paris. Je suis même persuadé qu'il y aura des malins pour proposer des "sous-la-Seine-tours" aux touristes.