2h20 en immersion dans les égouts d'une ville polonaise sous occupation allemande où Agneska Holland nous entraîne pour une expérimentation sensorielle. Odeurs nauséabondes, humidité, manque de lumière, espace réduit...
Elle scrute encore une fois le passé coupable de la collaboration polonaise avec l'occupant nazi à travers l'histoire d'un Polonais qui change de camp. Et nous reparle encore de ces Juifs qui résistent et tentent d'échapper aux nazis par des moyens improbables et peu concevables pour des personnes qui ne connaissent ni la guerre ni la terreur d'être criminalisé sans raison autre que celle de son appartenance à un peuple.
Malgré une réalisation classique, parfois trop appliquée, et quelques doutes sur la crédibilité narrative du personnage central, la transmission sensorielle fonctionne. Et le film atteint un de ses objectifs : nous mettre à la place des fugitifs et nous aider à imaginer l'horreur vécue, sans verser dans le sentimentalisme.