Le pire film que j'ai jamais vu de ma vie
Mais qu'y a-t-il sous les jupes des filles ? Eh bien selon Audrey Ana, à part des pets, un tampax et des hormones... pas grand chose! Ce film, qui se veut l'illustration des différentes facettes de la femme (autoritaire, débordée, sentimentale, etc) a autant de structure qu'un meuble IKEA sans les instructions de montage : ça part dans tous les sens et au final ça ne va nulle part.
On enchaîne les scènes qui montrent des femmes dominées par leurs hormones ou leurs intestins mais rarement par leur raison, des femmes qui passent leur temps à parler de mecs, de mecs, de mecs, de mecs et encore de mecs (c'est vrai que c'est le seul but d'une femme dans la vie). Tous les personnages sont des caricatures : la PDG surdosée en testostérone, la maîtresse qui s'accroche à la baise comme d'autres se pendent à une corde, la lesbienne nympho, la cocufiée revancharde qui devient hystérique et se déchaîne à coup de sms, la pré-ménopausée qui redonne du sens à sa vie en changeant sa garde-de-robe, etc. Seule grande innovation du film : pour une fois, c'est un mec qui se retrouve à poil.
Si le but était d'offrir une image nouvelle de la femme, loin de la beauté figée et proprette des magazines, il est respectable; mais sortir les femmes du carcan des bonnes mœurs pour en faire des hystériques obsédées par le cul et pas vraiment maîtresses de ce dernier, ce n'est pas libérer l'image des femmes, c'est juste changer leur camisole.
Au final, j'ai perdu une heure et demie de ma vie, et conclu que finalement, selon Audrey Dana, ce qu'il y a sous les jupes de filles a autant d'intérêt que ce qu'il y a sous la ceinture des garçons.