La raison de la mauvaise note vient principalement du fait que je n’ai décroché qu’un ou deux sourires durant tout cet épisode. South Park ne fait plus partie de mon univers télévisuel depuis 10 ou 15 ans, je ne sais donc pas si la qualité est en berne ou si l’humour de la série ne fonctionne plus sur moi.
Par contre, je ne comprends vraiment pas l’interprétation qui est faite de cette aventure rocambolesque prénommée « Joining the Panderverse ». Les gens semble penser à une critique virulente de Disney et de Kathleen Kennedy, la direction turbo-progressiste qu’a entamée l’entreprise ces dernières années. La guerre culturelle est si féroce qu’elle semble embrouiller véritablement les cerveaux, tant ma lecture politique du film est un peu près à l’opposé des critiques générales sur la question.
Pour moi, la principale cible est très nettement la droite américaine, le capitalisme et le conservatisme. Disney et le personnage de Kathleen Kennedy sont utilisés avant tout comme un dérivatif, non comme une anomalie. L’épisode semble davantage démontrer l’hypocrisie de cette droite conspuant le cynisme de Disney à la moindre occasion (qui se fout comme de sa première chemise des minorités), afin de mieux mettre en exergue la passion qu’entretient cette même droite pour un personnage comme Elon Musk. La déviation fonctionne puisque les habitants de South Park, dépossédés de tout bien et services, sacrifiés au profit des milliardaires, trouveront – d’après eux – la seule et unique responsable de leur ruine et de l’injustice : Kathleen Kennedy.