Et voici le retour d’Isao Takahata aprés son magnifique Tombeau des lucioles. De nouveau, on va laisser le fantastique de côté pour une histoire plus terre à terre…
A la magie onirique succède donc une vision plus réaliste. Celle d’une jeune femme de 27 ans qui, partant en vacances, voit défiler des souvenirs de sa jeunesse. Une occasion pour les européens que nous sommes de découvrir ce à quoi peut ressemble la jeunesse de la fin des années 60 au japon…
Bien entendu, à n’est pas le but premier d’un film qui s’adressait essentiellement au public nippon à l’époque (au point que le Blu-Ray ne propose pas de VF, mais uniquement une VOST. Il faut dire que cette histoire, aussi touchante soit elle, se montre parfois un peu longue (le film atteint presque les 2 heures) et manque de surprises. Ce qui ne l’empêche pas d’être globalement excellente, notamment dans le paralléle qu’elle dresse entre la vie d’adulte et la vie d’enfant, mais aussi sur les liens étroits qui existent entre les deux.
Et il est difficile de ne pas remarquer le trait assez particulier des dessins du film. S’il a le bon goût de changer certains détails pour différencier les phases du film, il se montre souvent assez épuré, donnant un aspect simpliste, mais aussi non terminé, notamment au séquences du passé (ce qui semble logique, un enfant étant un adulte pas encore tout à fait formé). Une réussite stylistique qui compense largement quelques errances de scénario qui n’empêche pas le film d’être tout de même une petite date du genre !