Frustrant même jusqu'à l'été prochain !

Loin d’être aussi marquant que Scream ou Halloween, Souviens-toi l’été dernier (I know what you did last summer), de Jim Gillepsie, se place en véritable héritier des codes du Slasher. Jumpscare à gogo, assassina plus ou moins violent, groupe de personnes qui se sépare, tueur mystérieux avec une arme spécifique (un crochet) … tous les ingrédients sont réunis pour faire une bonne soupe de poissons.

Cependant pourquoi cette soupe manque-t-elle de sel ?

Pour faire un bon film, Il ne suffit pas de reprendre bêtement les codes d’un genre cinématographique. Il faut apporter une vision spécifique, un travail de mise en scène, avoir une direction artistique particulière, un bon scénario…. Malgré une phase d’introduction plutôt sympathique, le film n’arrivera pas à sublimer ses arômes. Pendant les 10 premières minutes du film nous découvrons cette bande de copains qui seront lié à tout jamais par un terrible secret. 1 an plus tard, ce secret referra surface pour les hanter à leur risque et péril.

Cette bande de copain plutôt attachante est constituée de notre Buffy et Ghost Whisperer préférer. En effet, loin d’être à leur prime en termes d’acting, Sarah Michelle Gellar et Jennifer Love Hewitt portent à eux deux le film sur leurs épaules, éclipsant presque Ryan Phillippe et Freddie Prinze Jr., les deux autres garçons de la bande.

Avec des meurtres certes violents mais pas graphique, le film reste dans une banalité déconcertante. Jim Gillepsie ne va pas jusqu’au bout de ses idées et nous fait presque regretter la conclusion de son métrage. Jetant à l’eau, lors de sa conclusion, la trame narrative où le tueur serait une personne de la bande de copain. Il abandonne une idée qui aurait pu être intéressante à développer. En plus, il écarte cette idée en faisant revenir du fin fond de ses filets un poisson presque avarié : d’où ma frustration.

Parlons du tueur ! Simple pécheur ou nouvel antagoniste de Peter Pan, ce tueur manque cruellement de caractérisation. Ayant simplement un crochet en guise d’arme, il ne fera pas véritablement fureur avec sa parka et son bonnet. Je regrette presque le cliché du véritable Breton, que représentais le tueur, dans Haute Tension d’Alexandre Aja.

Bref, restant frustrant mais très sympathique, le film de Jim Gillepsie ne brille pas par son originalité. Permettant de découvrir deux actrices dans la fleur de leur carrière, il reste un « classique oublié » de la fin des années 90. Je peux maintenant l’enlever de ma liste : « films parodiés par Scary Movie ».