Formellement, c'est l'un des plus beaux film que j'ai pu voir.
De par sa rigueur esthétique, son cadrage penché, contre balancé, sa maitrise total de la bande son, en font une oeuvre complétement hors norme. C'est un cinéma bouillonant. Soit muet, soit débordant de bruits et de sons de toutes parts. Du cinéma muet rendu fou par les voix, la musique, les bruits. Comme si le juste milieu était impossible à trouver. C'est tout ou rien. Comme les personnages du film, chacun à leurs manières sont une caricature de l'idéologie qu'il défende.
C'est un cinéma qui transmet tout à travers ses images. La beauté esthétique de certains plans est tellement sidérante, qu'elle rappelle celle de Tarkovski, de Dreyer ou de Murnau.
Tout en plans-séquences, le film est un témoignage, une déclaration d'amour, à travers quatre histoires, d'un pays, de ses habitants et de leur idéaux.
Aprés, le manichéisme ambiant dut à la position clairement marxiste et pro-Castro du film, peut poser problème. Surtout lorsque l'on voit l'etat actuel des choses. Cet espoir que le film veut anticiper, ne restera qu'une utopie.