Vu au cinéma lors de sa sortie (et donc à... huit ans), je ne m'étais jamais replongé dans l'univers de « Space Jam », sans grande illusion sur mes capacités à aimer un film clairement tourné vers le jeune public, mais avec, au moins, le plaisir de retrouver ce bon vieux Bugs Bunny, ami perdu de vue depuis un moment. D'ailleurs, j'avoue avoir été agréablement surpris par les premières minutes : posées, contextualisées... Au-delà du côté évidemment très fantaisiste du récit, il y a une certaine cohérence avec l'univers proposé : simple mais efficace, où tout le monde peut trouver son compte, notamment grâce à nos amis cartoonesques.
Malheureusement, ces bonnes intentions ne durent qu'un temps et le fameux match de basket va virer au grand n'importe quoi, ni drôle, ni maîtrisé. En fait, comme tout le monde connaît l'issue du match, on s'efforce d'imaginer le scénario le plus catastrophe possible pour Michael Jordan et ses bestiaux animés afin qu'évidemment, ces derniers ne le retournent de la façon la plus spectaculaire qui soit, et tant si cela ressemble à peu près à tout, sauf à du basket. Pour le coup, on ne s'adresse vraiment plus qu'aux enfants et hormis du bruit et des gags ras du plancher, pas grand-chose à retenir, si ce n'est la présence d'un
Bill Murray
encore plus improbable et « méta » que d'habitude, l'une des rares très bonnes idées du film. Dommage, on partait sur des bases plutôt sympas, mais à force de (presque) tout céder aux enfants, on finit par se faire prendre au jeu... La nostalgie a ses limites.