John Canyon est l’un des derniers routiers indépendants spécialisés dans le transport spatial. Il est contraint de transporter une cargaison de poupées sexuelles sur Terre, sauf qu’il n’en sera rien, en réalité, la cargaison s’avère bien plus dangereuse que de simples robots baiseurs…
Si vous n’avez jamais vu des cochons carrés, un type se faire aspirer dans l’espace par le cul ou encore un monstre mi-homme mi-robot doté d’un pénis cybernétique qu’il démarre à l’aide d’une corde de lanceur (comme pour démarrer une tondeuse à gazon), alors ce film sera l’occasion pour vous de découvrir toutes ces bizarreries.
Réaliser un film de science-fiction dans l’espace n’est jamais chose aisée, surtout avec un budget aussi dérisoire (même si les 25 millions de budget s’avèrent conséquent pour l’époque, cela reste faible pour mener à bien un film de cette envergure). On devine aisément qu’ils ont dû jongler avec les moyens du bord et privilégier certains aspects du film au détriment des autres (comme notamment oublier de retoucher certaines scènes qui aurait permis de supprimer toute trace des câbles permettant de simuler l’apesanteur ou encore, oublier de respecter les lois de la gravité lorsque les acteurs sont en apesanteur).
Space Truckers (1997) fourmille d’idées, d’effets visuels, d’effets pratiques, de miniatures et d’animatroniques (les cochons carrés ou encore la femme dans les toilettes). Des décors soignés (le restaurant routier en orbite), des costumes flashy et multicolores, des incrustations en 3D digne d’une cinématique de jeu vidéo des 80’s, bref, cette Série B aligne les bons comme les mauvais points.
Oscillant entre l’humour et l’horreur, ce space-opera semble ne jamais savoir vers quoi s’orienter et tente tout ce qu’il peut pour nous tenir en haleine jusqu’au bout. Du grand n’importe quoi certes, mais à la mise en scène soignée et une très sympathique distribution où l’on retrouve Dennis Hopper (en camionneur de l'espace au volant de son "Pachyderm"), Stephen Dorff (dans le rôle du jeune premier), Debi Mazar (la pauvre a dû jouer les ¾ du film en sous-vêtement) ainsi que Charles Dance (en mi-homme mi-robot).
Si le film se veut sympathique à bien des égards, il y a quand même un gros manque d’homogénéité et un scénario qui tienne la route sur la durée. Stuart Gordon (Fortress - 1992) ne parvient pas à convaincre, le résultat s’avère bien trop cheap, il ne suffit pas de balancer 15 idées par plan pour pleinement convaincre.
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