Et voilà. S’il y a un film qui m’a réellement surpris cette semaine, c’est bien ce Sparring, qui a malgré tout eu droit à peu de promo, et c’est bien dommage…
Steve Landry a 45 ans. Il est boxeur mais son parcours n’a rien de glorieux. 13 victoires, 33 défaites. Il peine à joindre les deux bouts alors qu’il aimerait offrir un piano à sa fille Aurore. Lorsque le grande combat de Tarek M’Barek arrive, celui-ci recherche des Sparring pour s’entrainer. Steve, qui avait promis à sa femme de ne jamais faire le Sparring, lui propose ses services…
Le film aborde ainsi le sujet de la boxe sous un angle jamais vu au cinéma. Car je ne connais pas de film ayant mis en avant la carriére, ou la vie de ses boxeurs qui ne servent qu’à faire progresser ceux qui se feront un nom. Ils sont là pour perdre, et rien de plus.Et Sparring fait le bon choix en laissant une grande place à la vie de famille de celui-ci. Sa fille veut le voir combattre mais il ne lui en laisse pas l’occasion, honteux de l’image qu’il pourrait lui donner. Et quand le jour arrive, autant dire que la scéne est dure, elle fait mal au ventre. Les coups qu’il reçoit à ce moment là dont probablement les plus durs qu’il ait eu à encaisser.
Le film, trés bien en scéne au passage, est de plus porté par un Mathieu Kassovitz en état de grâce. Investi à 200% dans le rôle, il impressionne de bout en bout et il est difficile de ne pas se laisser porté par cette histoire simple. Le film rappelle aussi qu’une carriére ne tient des fois qu’à une seule chose. lors d’un passage du film, un personnage enjoint à Steve de se battre du mieux possible. Il lui dit alors « Montre leur comment tu te serais battu si quelqu’un avait cru en toi. ». Au final, peut-être que tout ne tient qu’à cela; Dans la confiance des autres. Sparring est un beau film qui mérite d’être vu !