Je prenais Kubrick pour un de ces réalisateurs hors du temps, hors des modes... Pour l'un des plus grands artistes du XXe siècle. Une sorte de Dieu du cinéma.
Mais en diffusant Spartacus, TCM a brisé ma foi, en me prouvant que ce maître était mortel et faisait des erreurs.
Ce film en contient trois :
- Une musique hollywoodienne immonde et vulgaire, typique des navets des années 50, à base de trompettes à sourdine et d'envolées de flûtes à la con, parasitant l'ensemble du film.
- Un technicolor écœurant, surlignant excessivement le carton pâte, les décors peints et le maquillage suant des esclaves et des romains à jupettes (comme dans tous les péplums).
- Une romance ridicule entre Spartacus et une esclave qui fait tâche au milieu de batailles épiques pour la liberté.
Bien sûr, ce long, très long-métrage se regarde de bout en bout sans déplaisir. Mais quelle déception de voir que mon cinéaste préféré n'est pas sorti des sentiers battus... Je suis prêt à parier que les producteurs lui ont imposé des contraintes intolérables, comme les pourritures capitalistes qu'ils sont. L'art n'existe pas pour ces chacals.