86 minutes en l'air pour un pari perdu.
Habile parodie du « 300 » de Zack Snyder, « Spartatouille » est une critique intelligente et ironique de la guerre des trois-cent spartiates... NOOON, c’était une blague. A peu près aussi amusante que celles qui sont servies durant tout le film.
« Spartatouille » a le mérite de ne pas se prendre au sérieux. Ce n’est pas pour autant que c’est drôle, mais s’en est un peu moins pitoyable. La parodie reprend et appauvri les meilleurs moments de « 300 ». Qui eut cru que Leonidas est né barbu ? Qu’il s’entraîne durement à essayer de tuer son fils chaque jour ? Qu’il est marié à une p*te (oui, oui, elle accepte l’argent) ?
Juste un petit mot sur Carmen Electra : elle semble tout droit sortie d’un porno. Et on appelle ça une actrice ? Moi j’appellerais plutôt sa performance le quota de "boobs" nécessaire.
Les réalisateurs cherchent le rire par le décalage temporel à grand renfort de placement de produits. L’effet peut faire sourire une fois, mais rarement plus. Ils s’enfoncent en accumulant de nombreuses références cinématographiques mêmes pas drôles. Citons entre autres Shrek, James Bond, Happy Feet... La culture et les programmes américains en prennent également pour leur grade avec des parodies du jury d’American Idol, d’Elen DeGeneres, de Britney Spears... la liste est longue et dispensable.
Ce qui est le plus terrible, c’est que des moments vraiment pas drôles sont incroyablement prolongés, par exemple la scène du puits de la mort ou de la première confrontation rythmée entre perses et spartiates. Ça en devient lourd et gênant. Quant aux effets spéciaux ils sont à tomber. D’horreur bien sûr. Comme le film en entier. À oublier vite.