Soit on devient nos parents, soit on devient le contraire. Ils nous détruisent. Ils ne le veulent pas, mais ils le font. Ils nous transmettent leurs défauts, puis ils en ajoutent d’autres.
Une famille est accueillie par une autre, mais ce séjour s’avèrera cauchemardesque.
Cette œuvre résulte uniquement d’une certaine répugnance du public américain pour les productions étrangères, surtout que la version danoise est très récente, car elles sont sensiblement similaire sauf la dernière partie que Blumhouse a aseptisée, mais muée en flamboyant home invasion. Cette mouture gagne deux scènes superflues d’une trivialité certaine, c’est-à-dire cette simulation de fellation ou une conversation sur comment user de papier hygiénique pour se mettre le moins d’excrément sur les doigts. La fin merveilleusement sinistre du film original que très peu de gens ont vu est troquée contre une mirifique fin heureuse, et la révélation arrive bien plus tôt en étant davantage explicite. Néanmoins, le métrage possède un climat d’angoisse constant et de menace occultée surtout dans la partie où les protagonistes tentent vainement de ne pas éveiller les soupçons des a sur le fait qu’ils sont au courant de leur véritable nature et James McAvoy est véritablement terrifiant. Bref, un paradigme de réussite et de sagacité (même pompée).