Voici probablement un des films les moins reconnus de David Cronenberg. Et pourtant, il est loin d'être mauvais...
Spider est interné en psychiatrie. Un jour il est transféré et se retrouve proche du lieu qui l'a brisé. Il va alors essayé de retrouver son passé pour comprendre...
Et à partir de là, le réalisateur et son scénariste (aussi auteur du roman à l'origine) tisse un film assez passionnant, notamment parcequ'il offre un rôle hors norme à Ralph Fiennes, avec trés peu de dialogue. C'est donc toute la subtilité et l'intensité du jeu de l'acteur qui permet de comprendre et de s'attacher à ce personnage. Dans l'idée, le film se rapproche toujours du cinéma de Cronenberg, puisqu'il s'agit de blessures, à réparer, mais aussi de sexe. En cela, si son cinéma dévie vers quelques choses de plus "tolérable" pour les studios depuis déjà un moment, Spider constitue une cassure définitive, et intéressante.
Sans parler de maturité, il semble cette fois vouloir toujours parler de ses obsessions, mais en les déployant dans des histoires plus larges, ce qui en ferait un réalisateur plus fréquentable pour les studios, sans dénaturer son oeuvre. Avec ce Spider, il y parvient bien et montre à l'écran un personnage brisé par son pére, un personnage qui veut découvrir le pourquoi de son état mais ne semble pas pouvoir vivre sans ses blessures. Il est Spider, Et c'est tout...