Réalisateur de ce thriller éminemment cérébral, David Cronenberg réussit le pari de mettre en scène ce qui se passe dans la tête d'un psychotique et la manière dont celui-ci se construit...
Spider, incarné par un Ralph Fiennes totalement habité, voire même halluciné, m'a captivé d'entrée tant la prestation de l'acteur s'avère précise, pathétique (dans le bon sens du terme), et l'atmosphère qui l'entoure dénuée de toute l'humanité qu'il ne ressent pas, ou plus.
Mais c'est aussi le principal défaut de ce long-métrage... Celui-ci se révèle particulièrement glacial et je n'ai pas - moi non plus - ressenti les émotions fortes que j'aurais pu ressentir au cours de certaines scènes clés du film...
En revanche, l'intrigue freudienne, l'intelligence du scénario et son universalité m'ont totalement scotché. La construction mentale de Spider et la toile qu'il tisse comme les synapses reliant ses neurones pour agir sur le monde extérieur m'ont véritablement fasciné.
Et puis ce final, un peu abrupt certes, revêt des allures de comble savoureux...