La Beauté du geste
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le 6 mars 2020
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Après les énormes succès de Spider-Man et Spider-Man 2, il est logique de voir apparaître un troisième épisode à cette saga. On retrouve Sam Raimi à la réalisation qui va aussi s’occuper de l’écriture. Il demandera de l’aide à son grand frère : Ivan Raimi et ils vont écrire une histoire opposant Spider-Man à Sandman et au Bouffon Vert (teasé dans Spider-Man 2).
Cependant Sony et la Columbia, ainsi que les fans, mettent la pression sur Sam Raimi pour qu’il ajoute Venom dans son scénario. Raimi ne voulait pas du symbiote dans son histoire, il n’avait rien à raconter. C’est Alvin Sargent, déjà scénariste sur Spider-Man et Spider-Man 2, qui rajoutera Venom dans le script.
Comme le premier et le second volet de la trilogie, on commence avec le générique qui résume le précédent film. Cette fois il n’y a pas la musique de Danny Elfman, mais on ne va pas se mentir, on ressent toujours sa patte et ses sons. C’est Christopher Young à la bande son (il a déjà travaillé sur du super-héros avec Ghost Rider). Les thèmes principaux de Elfman sont toujours présents, il travaillera d’ailleurs en collaboration avec Young pour ce Spider-Man 3.
C’est clairement le moins bon de la trilogie de Sam Raimi ou celui que je préfère le moins. Je n’arrive pas à identifier le thème principal du film. Dans Spider-Man, Peter Parker faisait face à sa puberté. Dans Spider-Man 2, Peter Parker avait du mal à conjuguer sa vie personnelle et sa vie de super-héros. Dans ce Spider-Man 3, il y a trop de thèmes, trop d’histoires qui s’entremêlent, trop de vilains, trop de choses pour former un tout cohérent.
Le plus gros problème c’est Venom et tout ce qu’il rapporte dans le film. Tobey Maguire est toujours très bon en Peter Parker, mais quand il obtient le symbiote de Venom, il cabotine de trop. Et c’est pareil pour Topher Grace quand il devient Venom. Il est plutôt crédible en Eddie Brock, mais il devient complètement hystérique quand il incarne Venom. De plus, il n’y a rien d’intéressant, qu’on apprend ou qu’on voit sur Venom.
A contrario, l’arc de Sandman est beaucoup plus intéressant. Thomas Haden Church qu’on a vu dans George de la jungle à un visage dur quand il incarne Sandman, mais il se montre très expressif quand il s’agit de parler de sa famille. Son histoire est lié de très près à celle de Peter Parker. De plus c’est son personnage qui ramène les plus beaux effets spéciaux, en avance sur son temps. C’est une belle histoire de rédemption.
Une autre histoire de rédemption, c’est celle de Harry Osborn : le Nouveau Bouffon Vert. Dans ce Spider-Man 3, James Franco a plus d’exposition que dans les deux précédents volets. Il est crédible même si son amnésie subite ralenti vraiment le rythme du film. Il finira comme son père et c’est très bien ainsi.
Comme dit plus haut, les histoires de rédemptions de Sandman et du Nouveau Bouffon Vert sont bonnes et servent le récit. Seul l’histoire de Venom est anecdotique. Il rallonge le film d’une bonne demi-heure qui aurai pu être coupé ou mieux utilisé.
Concernant les amourettes de Peter Parker, en plus de MJ, viennent s’ajouter Gwen Stacy et dans une moindre mesure Betty Brant la secrétaire du Daily Bugle. Il n’y aura aucune rivalité entre toutes ses filles. Bryce Dallas Howard dans la peau de Gwen et Kirsten Dunst dans la peau de MJ ne sont pas vraiment importante au récit. Beaucoup moins que l’était MJ dans les deux premiers Spider-Man.
Rosemary Harris est toujours très touchante dans le rôle de la tante May et Cliff Robertson revient pour un caméo de l’oncle Ben, son dernier rôle avant son décès.
Heureusement qu’il y a toujours J.K. Simmons dans le rôle de J. Jonah Jameson pour l’humour.
Côté caméo on a toujours la présence de Stan Lee, le créateur de Spider-Man (avec Steve Ditko). Il y a aussi des membres de la famille de Sam Raimi, ses frères Ted et Ivan ainsi que sa fille Emma Raimi. Comme dans Spider-Man 2, il y aussi la présence de Dylan Baker qui incarne le Docteur Curt Connors (qui deviendra le Lézard). Et puis comment oublier Bruce Campbell fidèle au poste qui dans la peau d’un restaurateur français.
En résumé, il y a trop de chose dans ce film. J’ai l’impression de voir plusieurs petites histoires, plusieurs segments qui ne forment pas un tout cohérent. C’est dommage pour le volet final de la trilogie de Sam Raimi.
C’est dommage que Spider-Man 3 soit le dernier Spider-Man de Sam Raimi. Il vient conclure une trilogie dont il sera le seul point noir. Je ne me souviendrais pas des Spider-Man de Sam Raimi avec ce volet, mais comme d’un ensemble, de Tobey Maguire en Peter Parker, de la musique de Danny Elfman, du Docteur Octopus, etc…
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Créée
le 20 déc. 2021
Critique lue 26 fois
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