Le synopsis a de quoi déconcerter le premier venu. Dans le dernier film d’animation de chez sony, plusieurs spidermen se rencontrent et combattent ensemble. Le fan de comics est quant à lui en pays connu. Le principe de multivers est très ancien chez marvel (et chez DC comics aussi d’ailleurs). Les auteurs s’en servent régulièrement afin de montrer d’autres dimensions. Comprenez par là que c’est un moyen facile d’utiliser des versions différentes de personnages déjà existants.
L’univers classique des comics marvel porte un numéro : il s’agit de l’univers 616. Mais il arrive parfois que les héros de l’univers 616 visitent d’autres mondes ou inversement. Mieux encore ! Marvel développe aussi parfois certains univers parallèles.
L’un des plus connus et plus développé est l’univers 1610, aussi appelé univers Ultimate. Dans cet univers lancé dans les années 2000, les héros classiques sont remis au goût du jour avec un mot d’ordre : dans cet univers, les héros meurent définitivement ! C’est dans cette dimension Ultimate que Miles morales a été créé suite à la mort du Peter Parker de cet univers.
Cet univers a finalement disparu en 2016 lorsque l’univers Ultimate et l’univers classique sont entrés en collision pendant l’épisode secret wars. Seul Miles Morales (et quelques autres personnages) a survécu et vit désormais dans l’univers classique.
Marvel a aussi développé d’autres dimensions dont une où Apocalypse dirige le monde, une où le monde est resté bloqué dans les années 30 (l’univers « noir » d’où vient le spiderman noir) ou encore un univers bloqué en 1602. Même l’univers cinématographique est considéré comme un univers ! Bref vous l’aurez compris, il existe un nombre infini d’univers possibles.
Concernant Spiderman, un arc narratif assez récent nommé « spiderverse » proposait de voir de nombreuses versions de Spiderman s’allier contre des ennemis inter-dimensionnels dévoreurs d’araignées. Le film d’animation s’inspire vaguement de cela en enlevant l’intrigue inter-dimensionelle (pour une potentielle suite ?).
Nous suivons donc une version de Miles Morales qui va apprendre à devenir spiderman avec l’aide de spidermen/women venant d’autres dimensions. Un scénario difficile à porter dans un film en prise de vue réelle mais qui convient parfaitement à un film d’animation. Le tout est totalement décomplexé. Le quatrième mur est régulièrement détruit et l’humour est très présent et exploite toute les différences entre les spider-héros. Le film réussit à être fidèle, tout en ayant un ton très parodique. Et le tout est sublimé par l’animation totalement folle.
On a littéralement l’impression de lire un comics. Le film est truffé de phylactères, d’onomatopées et autres codes de la bande dessinée. Graphiquement, l’image est truffée de trames et l’arrière-plan est régulièrement flou comme dans les cases de BD qui ne détaillent pas forcément tous les décors. La mise en scène est ultra dynamique et sublime tous les moment de voltiges et de combat avec des plans impossible à réaliser en prises de vues réelles. Le film a donc un forte identité qui fonctionne à merveille et qui ne laisse aucun répit au spectateur.
Alors que vous aimiez ou pas Spidey, allez voir ce film ! C’est une vraie claque d’animation ! Vous allez en prendre plein les yeux !
Critique publiée sur https://labullegraphique.wordpress.com